Mohammedia/Lanzarote

VoilĂ , nous avons quand mĂŞme fini par quitter Mohammedia. 5 jours coincĂ©s Ă  plus de 40 euros par jour entre chalutiers et pĂ©troliers, sous la pluie, avec une wifi alĂ©atoire, des coupures d’électricitĂ©, et un rĂ©seau 4G inexistant, c’est bon, n’en jetez plus la coupe est pleine. Quelle dĂ©ception ! Heureusement que nous avons revu quelques membres du yacht club avec qui nous avions sympathisĂ© il y a 6 ans.

Deux pontons, les pêcheurs et la raffinerie. Les pétroliers à quai étaient partis la veille. DSC_7523.JPG DSC_7528.JPG DSC_7526.JPG

La capitainerie, les douches et toilettes. DSC_7534.JPG

Les jours précédents c’était vent, pluie et très forte houle, cet après-midi, mercredi, à l’heure du départ, c’est pétole et légère houle. Donc nous sommes partis pour une nuit au moteur. J’espère que jeudi ou vendredi nous toucherons quelques vents portants. Trois jours de moteur, ce serait quand même un peu frustrant.

Après un petit galop d’essai, d’une heure, à la voile nous avons dû remettre le moteur et ce jusqu’au lendemain 10 h. Pas de vent ou insuffisamment et dans le nez. Re-essai, ce jeudi matin, une heure à la voile et à nouveau brise Volvo jusqu’à 17h20. Là par contre nous avons eu du vent. J’avais anticipé et pris deux ris dans la GV. Bien m’en a pris car nous avons eu jusqu’à 23 nœuds au grand largue. C’était gérable au niveau du vent mais la mer était très creuse du fait de la forte houle croisée avec la mer du vent. Très, très, désagréable, d’autant que s’est ajoutée une forte pluie sous formes d’averses orageuses. Toute la journée, cela n’a été que successions d’averses.

Même les gros bateaux jouent à cache-cache, un coup je te vois, un coup je ne te vois plus. D’autant plus que ces navires de guerre n’ont pas d’AIS et donc pas visible sur le PC. Sauf à utiliser le radar, mais cet appareil est un autre gros consommateur d’énergie, donc utilisation à minima.

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Nous louons une fois encore le pilote automatique (Stanley n°2) qui mĂŞme dans ces conditions remplit très bien son rĂ´le. Ce soir pour les quarts il faudra prendre les vestes de rĂ©serve, les autres ainsi que les salopettes Ă©tant trempĂ©es et compte tenu de l’humiditĂ© ambiante, elles vont avoir quelques difficultĂ©s Ă  sĂ©cher. C’est ça aussi la croisière Ă  la voile, ce n’est pas toujours sea, sexe and sun. Mais je trouve que cette annĂ©e, par rapport au mĂŞme parcours il y a 6 ans, c’est beaucoup plus compliquĂ© Ă  gĂ©rer, plus alĂ©atoire, au niveau de la mĂ©tĂ©o. C’est un peu moins « two fingers in the nose ».

Jusqu’à maintenant, nos escales ne se sont pas offertes sans efforts, il a fallu aller les chercher, soit du fait de souci mécanique ou autre, soit en affrontant des conditions météo soutenues voire musclées mais néanmoins gérables.

Après 2 jours maussades et pluvieux, le soleil est revenu mais le vent reste irrégulier. Un coup il y en a et dans la bonne direction, un coup il y en a peu et de face. Donc alternance voile et moteur. Nous espérons arriver dimanche. Nous commençons à apercevoir les îles les plus au nord. Demain matin au réveil, vers 7 h nous ne devrions plus être trop loin, encore 3 ou 4 h. Changements_de_couleurs.JPG

Il sera temps, il n’y a plus de dessert, et le dernier paquet de chips se termine ce soir. Plus de grignotage nuitamment. Dur !

J’ai essayé d’améliorer l’ordinaire par une fructueuse pêche, que nenni ou nada comme vous voulez. Rien de rien. En bientôt 4 jours nous n’avons pas vu le moindre dauphin, baleine, pas le moindre poisson volant. Rien de rien.

Bien nous voilà à Lanzarote, à Puerto Calero. Nous sommes arrivés et amarrés au ponton d’accueil à 10h20. Nous avons navigué 91 heures, nous en avions prévu 96. 479 milles soit 887 kms à une moyenne de 5,26 nds. Pour notre voilier ce n’est pas si mal, par contre 69 h de moteur pour 91 h totales cela fait 75 % du trajet au moteur et 138 litres de gasoil. Quand même. Ok, nous ne l’avons pas payé au tarif français mais bon… Arrivee_a_Lanzarote.JPG Entree_de_la_marina_de_Puerto_Calero.JPG

Certes, nous avons un voilier et nous aurions pu naviguer qu’à la voile, mais nous serions encore en train de tirer des bords. C’est un choix, mais cette année nous sommes plus en mode convoyage qu’en mode touriste. D’ailleurs en annulant notre étape d’Agadir nous avons rattrapé notre retard par rapport à 2012, puisque nous sommes aux Canaries quasiment aux mêmes dates.

Il nous reste quelques bricoles à faire pour préparer la transat que nous pensons effectuer aux alentours du 10 décembre. En effet, il faut que je démonte le palier haut de la mèche de safran, c’est-à-dire l’axe du gouvernail, il y a un jeu latéral qui ne m’inspire pas confiance surtout dans l’optique de la transat et des 4 000 kms (à la louche). Comme, je pense, que nous n’aurons pas beaucoup de temps pour le tourisme, je vous invite à aller sur notre précédent blog, dont les liens sont ci-après et voir les photos prisent à l’époque sur Mohammedia et surtout sur Lanzarote, une île très particulière.

/index.php?post/2012/11/27/Lanzarote%2C-une-%C3%AEle-des-Canaries

/index.php?post/2012/11/10/on-the-road-again-bis

/index.php?post/2012/11/16/Mohammedia-bis

Finalement j'ai démonté le palier haut de la mèche de safran et le jeu était dû à une vis qui avait tendance à prendre la tangente, elle commençait à se dévisser. Plus de peur que de mal. Un resserrage avec un peu de pâte pour bloquer le pas de vis et je devrais être tranquille pour un bon moment. J'en ai profité pour graisser le tout et refaire les joints d'étanchéité.

Demain location de voiture, courses au supermarché et mercredi rando sur un volcan, plus quelques bricoles non urgentes. Voili voilou.

Portez vous bien et n'oubliez pas votre gilet (jaune, c'est la couleur up to date) ou votre bonnet (rouge, pour le plaisir). La suite au prochain numéro.