Bonjour à tous,

Les préparatifs nous ayant pris un certain temps voire un temps certain et la météo avec un BMS (Bulletin Météo Spécial), nous n'avons eu guère de temps à consacrer au blog.

Nous sommes donc bien parti jeudi peu après midi par un temps des demoiselles, donc au moteur, puis du vent 15/18 nœuds, au portant. Vers 22h45 le vent est tombé à 3/4 nœuds et nous avons remis le moteur, jusqu'à 7h15 vendredi matin, heure fatidique à laquelle l'inverseur, en quelque sorte la boîte de vitesse, nous a lâché, traîtreusement.

Jusqu'aux environs de 14 h, nous avons essayé de naviguer sous spi, avec 2/3 nds au portant c'est au mieux 1 mille à l'heure et nous étions à plus de 40 milles de Palamos, de sinistre mémoire. C'est en effet dans ce port que nous avions été remorqué après la rupture des drosses de barre dans la tempête, que nous avions essuyée au large du cap Creus.

Donc 6 ans après, bis repetita, arrêt forcé à Palamos, après un remorquage par un voilier pendant près de 10 heures. Un grand merci à ces deux convoyeurs qui voyant sur l'AIS un voilier quasiment à l'arrêt en pleine mer, ont eu la présence d'esprit de se diriger vers notre position, de nous remorquer jusqu'à Palamos, de nous aider à amarrer à 00h30 et de repartir illico sur Barcelonne où ils devaient livrer un Océanis 51, flambant neuf. En_remorquage.JPG

On ne louera jamais assez la solidarité en mer. Sans eux nous serions surement arrivés mais au bout de deux ou trois jours de mer, car pour l'instant Mister Zéphyr est aux abonnés absents.

Par contre, ceux qui nous ont suivis il y a 6 ans, ont reconnu la patte de Murphy, vous savez la théorie des ennuis maximum, je reste poli. Pourtant nous pensions avoir conjurer le sort en l'encadrant de deux gardes du corps. En vain, semble t'il ! D'autant plus que se sont ajoutés des problèmes de connexions satellitaires avec le téléphone Iridium, un faux contact de VHF, au mauvais moment, bien sûr. Bref, rien de nouveau dans le monde de la plaisance. Murphy_et_ses_gardiens.JPG

On dit qu'il y a deux moments privilégiés dans la vie d'un plaisancier, le moment où il achète son bateau et celui auquel il le revend. Entre ces deux moments, la plaisance à la voile est le moyen le plus lent et le plus incertain pour aller d'un pont A à un point B.

Par ailleurs nous l'avons choisi, donc nous n'allons pas nous plaindre. Mais quand même, c'est "chiant".

D'autre part, certains superstitieux nous ont dit que nous avions procédé à un changement de nom du bateau sans avoir respecter la procédure de couper par trois fois le sillage, pour tuer la queue du serpent qui habiterait l'âme du bateau. De toutes façons il est maintenant trop tard.

Donc nous attendons lundi pour voir un mécanicien, en espérant que la panne ne soit pas trop grave et nous oblige à une escale plus longue. Je ne connais pas suffisamment la technologie de l'inverseur pour y mettre les doigts.

Voilà pour les dernières news, la suite au prochain numéro. Le moral est néanmoins toujours présent. Pas d'inquiétude de ce côté là.